1 février 2022

On ne badine pas avec le burn-out, quand on sent qu’il pointe son nez, on prend de l’aide.
Et si on se sent à l’abri de ce risque, on s’informe néanmoins des formes qu’il peut prendre.
En effet, la prévention du burn-out du dentiste est essentielle.
Pas besoin de toucher le fond pour rebondir
Car le burn-out n’est ni une fatalité, ni une expérience que l’on pourrait laisser nous envahir au prétexte que ce mot devient quasi banal dans nos échanges quotidiens.
Le burn-out est un danger sérieux. Donc on apprend à le reconnaître, et on veille à s’en protéger à tous les niveaux.
La prévention du burn-out du dentiste,
c’est aussi s’informer.
Ici par exemple, ce n’est pas un dentiste qui parle, mais je sais qu’un certain nombre d’entre nous s’y reconnaitront.
C’est PV NOVA, un artiste musicien-vidéaste-producteur.
C’est quelqu’un qui a connu le succès professionnel, en tant qu’indépendant, cumulé les millions de vues, partagé des projets ambitieux…
Il parle aujourd’hui publiquement du burn-out qui l’a touché.
Je choisis de parler de lui, parce qu’il représente ce que je décèle souvent aussi pour nous les dentistes.
Une forme de déni, teintée de culpabilité…
Tous les burn-out ne se déclenchent pas comme ça, de façon aussi brutale et sévère.
Mais tous ils nous consument et nous atteignent profondément, laissent des traces.
Un témoignage
PN Nova publie ce tweet pour témoigner, le voici in extenso, quoiqu’il aurait besoin d’être nuancé. Notamment parce qu’un burn-out est différent d’une dépression, et qu’une activité non-professionnelle peut aussi l’entraîner.
- Il y a 3 ans jour pour jour mon corps me lâchait, l'inconscient prenant le contrôle de force. Une crise aussi soudaine qu'inattendue. C'est l'entrée du tunnel, quand la vie perd soudainement ses couleurs et ses saveurs. Le populaire et pourtant mystérieux « burn out ».
- Derrière ce terme se cachent autant de réalités que de personnes concernées. En (gros) résumé : un état dépressif déclenché par l'activité professionnelle. Bien sûr le pro et le perso sont souvent entremêlés, particulièrement dans mon cas. Moi, au début, j'y ai pas cru.
- Déjà, j'avais rien vu venir. Moi l'éternel optimiste, le fonceur, le mec qui réalise littéralement des rêves de gosse chaque année. Et quand j'ai compris, j'ai culpabilisé : comment oserai-je être malheureux, moi le privilégié, le gâté. Je m'en suis voulu et ça n'a rien arrangé.
- Après le choc et le déni j'ai débuté un long travail. J'ai regardé ce qu'il y avait sous le tapis, commencé à vider mon sac. J'ai appris à parler à coeur ouvert, à mieux écouter les autres pour m'écouter On a tous un tapis, on a tous un sac. J'étais naïf de me croire exempté.
- Les symptômes se sont étalés sur 18 mois. Les crises diverses étant de plus en plus espacées et de moins en moins intenses. Ça fait donc 18 mois que je suis sorti de cette spirale. Je n'ai pas « vaincu » pour autant. La santé mentale nécessite un entretien et des soins réguliers.
- En revanche j'ai beaucoup appris. Appris à connaître et accepter mes échecs, mes erreurs, mes défauts et pas seulement mes qualités. J'ai aussi repensé ma façon d'aborder mon métier. Quitter Paris m'a fait un bien fou car j'en rêvais depuis longtemps.
Prenez soin de vous et de vos proches
- Ce qui m'a sauvé c'est l'amour de mes proches et la dévotion de certains pro. Il a donc fallu que j'apprenne à dire : « j'ai besoin d'aide » C'est pour ça que je vous parle de tout ça maintenant. Je suis pudique et je ne parle jamais du perso sur les réseaux, mais…
- Je ne suis pas le seul qui a vécu ça, le vit ou s'apprête à le vivre. Ne jouez pas avec votre santé mentale et physique. Écoutez-vous. Pas besoin de toucher le fond pour apprendre à rebondir. Vous pouvez sortir de l'eau à tout moment. Prenez soin de vous et de vos proches
La prévention du burn-out du dentiste est la première carte jouer. En découvrir plus ici
Et vous, où en êtes-vous?
Dr. Marie-Hélène Haye, allias La Gutta Perchée